dimanche 27 septembre 2009

A day at seedcamp


Seedcamp Week, c'est 22 startups (dont une seule française) et 270 mentors qui vont passer une semaine ensemble à Londres afin de sélectionner les cinq startups les plus prometteuses du moment.
Le modèle de Seedcamp est simple : repérer les meilleures startups européennes, les confronter à des mentors (investisseurs ou entrepreneurs ayant déjà réussis) et prendre une participation dans les meilleures d'entre elles. En France, Seedcamp est surtout connue comme investisseur de Stupeflix et de Kwaga.

Cette première journée commence par les "pitchs" : chacune des 22 startups en compétitions (Platogo et Kwaga sont hors compétition, comme à Cannes, car elles sont déjà lauréates des éditions allemande et française) va présenter son concept en 5 minutes chrono. L'exercice est difficile, surtout pour ceux qui ne sont pas de langues maternelle anglaise. Pendant les présentations, les tweets se succèdent (#scw09) et permettent de mesurer en direct le succès de chacun. Cette année, les mot clés sont raison gardée, business model et frugalité. La crise est passée par là et aucune société ne prétend inventer de nouveaux mondes. Je me trouve finalement bien ambitieux de vouloir changer le mail avec Kwaga ! Trois sociétés font rapidement consensus ; Boxed Ice qui fournit un service de surveillances des serveurs, Codility, une société polonaise qui automatise le recrutement de développeurs avec des tests en ligne (j'essaierais bien ça lors de nos prochaines embauches) et Joobility qui se propose de choisir pour vous votre prochaine destination touristiques.

Dans tous les cas, les présentations sont de très haut niveau. Certaines start-up ont déjà des milliers d'utilisateur et des clients pilotes. D'autres sont plus modestes, comme Petsicon qui ambitionne de révolutionner l'auto-diagnostic en ligne pours les animaux domestiques en s'aidant de système expert (retour un peu inattendu de l'intelligence artificielle - qui se rappelle que le premier système expert français était spécialisé dans les maladies de la tomate?).

L'après-midi est consacrée aux séances de mentoring : les entrepreneurs vont participer à quatre séances de coaching avec à chaque fois quatre mentors qui vont chercher à les aider mais aussi à tester la viabilité des startups afin d'élire les trois meilleures à la fin de la semaine. Les mentors sont nombreux et variés. On y retrouve pèle-mèle des entrepreneurs ayant déjà réussi, tels Faisal Galaria de Spotify ou Hjalmar Windblad fondateur de SendIt (achetée par Microsoft) et actuel CEO de Rebtel, un opérateur mobile équitable et des investisseurs représentant les plus grands fonds européens tels Eden Ventures, Balderton Capital, Forsyth Group... A noter également de nombreux "Googlers" - et le sponsoring de Microsoft BizPark. Ces quatre séances se révèlent à la fois très enrichissantes mais également éprouvantes pour l'entrepreneur qui doit à la fois expliquer son concept, le défendre mais aussi engranger le maximum d'information face à de fortes personnalités qui ont souvent des avis très tranchés mais très contradictoire. C'est sans doute là le principal enseignement du mentoring : savoir écouter les conseils sans se laisser dérouter, au propre comme au figuré.

Le journée se finit par un superbe cocktail sponsorisé par Atlas Ventures. Surprise : certains mentors sont en fait les gagnants de la Seedcamp week de 2008. C'est cela aussi Seedcamp : de candidat à juge en 12 mois.

La citation du jour : "An entrepreneur is someone who pursues opportunities outside their current level of resources."

2 commentaires:

  1. "qui se rappelle que le premier système expert français était spécialisé dans les maladies de la tomate?"
    Réponse: Moi!...
    pour la simple raison que c'est moi qui ai écrit le moteur d'inférences (Tigre, devenu ensuite Tom)!
    )jack(

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  2. Merveilleux. J'ai moi meme eu Alain Bonnet comme directeur de stage. COntinuons ette conversation par mail: laval@kwaga.com

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