jeudi 9 juillet 2009

Muga Kwagi


J’ai une profonde fascination pour la « marque » (précisément, le mot ne convient pas peut-être, et pourtant si : c’est là tout son art) MUJI.

MUJI est l’abréviation de « Mujirushi Ryöhin », textuellement « produits de qualité sans marque ». Le concept de base est simple : Muji cherche à répondre à des besoins sans s’encombrer de fioritures, en allant droit au but ; la fonctionnalité des objets est donc optimale tandis que leur packaging est résolument minimaliste. J’aime cette sobriété revendiquée, et cette volonté affichée de répondre à des besoins plutôt que d’en créer. Je suis peut-être très idéaliste et naïf dans cette vision des choses, puisque MUJI est aujourd’hui une marque authentique, extrêmement identifiable et le revendiquant ; pourtant, cette éthique d’entreprise me séduit encore et toujours, et j’ai la volonté d'inscrire Kwaga dans cette lignée post-moderne dont la devise pourrait être « Less is more ».

Je crois en effet que nous sommes arrivés à un tournant majeur de la consommation. Sans cela, comment expliquer les succès phénoménaux de MUJI, Apple, ou encore Google ? Ce qui rassemble ces entreprises, c’est, me semble-t-il, leur volonté d’offrir un vrai service sans encombrer.

Kwaga veut s’inscrire dans cette éthique du service : mettre à disposition du plus grand nombre des outils simples dont le seul but est de faciliter votre quotidien. D'ici quelques semaines, nous allons mettre en ligne nos premiers écrans. J'espère que vous, mes lecteurs, vous nous aiderez à atteindre la vraie simplicté.




mercredi 8 juillet 2009

Good Morning England


Premier Post invité de mon blog. Je passe la parole à Eric, mon (dans le désordre) ami , associé et directeur général de Kwaga :


Le train sous le tunnel en revenant de Londres pour un pitch avec Seedcamp devant parmi les plus fameux bloggeurs américains et israéliens (les traveling geeks). Tellement fameux qu’ils en vivent, tellement suivis qu’une de nos interviews est filmée en live sur la toile. 105 visites avant la fin des 5 mn.

La conversation qui roule sur notre propre blog et les thématiques à y mettre. Philippe (notre CEO adoré) qui me dit la difficulté d’écrire chaque JOUR, même un petit morceau.

Effectivement, le premier jour, vous pouvez raconter comment la mauvaise humeur du motard qui s’est tout de même retrouvé coincé dans les bouchons s’est envolée devant le sourire éblouissant de la nouvelle intérimaire. Le deuxième jour, vous pouvez parler de la muse qui n’était pas là pour vous inspirer. Le troisième jour,… Alors le septième jour…

Plus sérieusement, moi qui vient d’un univers « réel » du service avec des boites à retourner et à rendre profitable, de grosses équipes à développer et à faire grandir pour faire la différence, du développement commercial à aller chercher, je suis comme un gosse émerveillé devant ce nouvel univers, cette nouvelle frontière que je découvre.

Quand Philippe m’a parlé de son projet, j’étais en train de retourner une activité logistique et nous avions un projet de croissance externe où j’étais l’absorbé. Une nouvelle expérience professionnelle qui arrivait au bon moment.

Voir la genèse de notre bébé, revivre une paternité quasiment from scratch sans les contraintes d’un groupe de plusieurs centaines de millions de revenu et de milliers de personnes, il faut le vivre au moins une fois dans sa vie professionnelle.

Le concept part au départ des créations automatiques de rendez vous et de mises à jour de fiches contacts, le genre de choses détestables à faire avec son blackberry, avec de doigts subitement devenus énormes sur les petites touches, le tout en attendant l’avion dans l’aéroport.

Après il y a des rencontres. « Pas mal, mais un peu trop feature ». C’est quoi un(e) feature ? Un(e) feature, ce n’est pas un détail, c’est plus l’équivalent de la valeur ajoutée de l’essui glace avant droit comparée à l’ensemble de la voiture. Bon on va essayer au moins de faire l’ensemble du pare brise. Et très vite apparaît cette idée de gérer et canaliser tous le flux d’information qui déferlent dans notre messagerie : catégorisation, urgence par rapport aux deadlines des mails, suivi des demandes d’actions pour lesquels vous n’avez pas encore reçu de réponses ,…

Je ne résiste pas à vous citer cet excellent résumé de Denise Murray (Professor Emeritus, San José State University, California) sur notre thématique:“[Managers] would like to be able to track outstanding promises they have made to others, promises made to them, requests they've made that have not been met and requests made of them that they have not fulfilled.

Bref la « feature » commence à prendre de l’épaisseur. D’ailleurs celui qui nous avait traité de feature est devenu depuis l’un de nos actionnaires.

Autres rencontres sur la construction du Business Modèle Celui ci va évoluer très rapidement d’un modèle que publicitaire à un modèle » fremium « qui se complète ensuite par des accords en OEM et B2B dans une seconde étape.

Les VC par exemple : pourquoi pas directement en B2B where the real money is located. Comme nous sommes partis sur des métaphores automobilistes dans ce premier blog, voici la réponse. Partir sur du Freemium avec des serveurs chez nous, c’est un peu comme l’atelier de formule 1 où l’équipe passe son temps à régler et upgrader le bolide. En revanche, le B2B, c’est la construction d’une usine pour des véhicules qui sont ensuite à maintenir à distance. Pas le même modèle de production, ni de commercialisation. De plus il y a une vraie cohérence dans l’enchainement

Dernière rencontre aujourd’hui: why do you give it for free, why are you so generous ? You have to be paid for your service… Une petite graine semée aujourd’hui qui ne change pas notre stratégie de déploiement, mais qui germera peut être sur un mix marketing légèrement différent.

L’Eurostar arrive en Gare du Nord…

La suite au prochain déplacement.


Eric.